Tewser (Vieillesse)
Cœur sur qui séjournent les brumes
Me voici tout anxieux
Maigri parmi les chagrins
J’ai soif de vous. Je veux avec vous rester
Mon cœur saigne
A Dieu je veux tout confier
Le pèlerinage de l’adieu
Qui veut méditer Dieu
Regarde le pauvre Mohand-ou-M’hand
Dont est dévoyée la raison
Il avait étudié le Koran l’avait psalmite
Il était jadis vigoureux
Et le voila qui ne peut plus que lever les paupières.
Mon mal sans remède
M’a livré à l’exil
Assiste-moi Dieu de Ta Miséricorde
Mais Dieu n’est-ce pas accorde la délivrance
Ici-bas ou dans l’Au-delà
Car tout a été fixé de tout temps
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Ce siècle fait fuir
Qui a enrichi les chiens
Vous êtes brisés, ô nobles cœurs
Je dois aux méchants mes cheveux blancs
Ma raison m’a abandonné,
Je suis " le fils dépravé "
Il faut donc me résigner
Puisque le lâche se fait craindre :
Tant pis, ô mon âme, tant pis.
Si cette âme qui est la mienne
pouvait prendre une forme humaine
Pour elle j’entrerais au bagne.
Insensible à mes remords
Elle m’a plongé dans la débauche
Elle m’abandonne dans la misère.
Dans l’indifférence, traîne toi par terre !
M’en souviendrais-je au moins ?
J’accepte qu’on m’abreuve d’injures