Wahid bouabdallah fait le bilan du pont aérien vers khartoum
Air Algérie prépare déjà la CAN-2010
Ce sont 3 000 places fermes qui sont déjà prévues pour transporter les supporters des Verts lors de la prochaine Coupe d’Afrique prévue en 2010.
L’air de rien de l’extérieur, le Terminal 3 de l’aéroport d’Alger Houari-Boumediene a connu hier une ambiance particulière rehaussée par la présence des “stars héros” du moment en l’occurrence certains joueurs de l’équipe nationale à savoir Lounès Gaouaoui, Nassim Ousserir, Réda Babouche et Samir Zaoui en compagnie du staff technique dont le manager et l’assistant de l’entraîneur Rabah Saâdane. Ils étaient venus partager la grande rencontre organisée par Air Algérie avec à sa tête son P-DG Wahid Bouabdallah, qui a tenu à rendre hommage à son personnel et saluer les efforts de autres corps qui ont participé au succès de l’opération et relever ainsi le challenge de transporter plus de 10 000 supporters en un laps de temps record.
Pari gagné pour Air Algérie appuyée par tout le personnel de l’aéroport. Aussi M. Bouabdallah a félicité la Protection civile, l’Etusa, l’EGSA, les pilotes et les PNC, mais aussi l’équipage des avions affrétés de l’Italie (NEOS). La cérémonie s’est déroulée en présence de plusieurs ministres et organisations syndicales (UGTA) ainsi que le représentant de l’ambassade du Soudan.
“C’est le drapeau qui a été touché avec toute sa symbolique. Ils ont touché à notre équipe nationale et elle peut être assimilée à l’un des symboles de la République. La mobilisation a été générale”, dira M. Bouabdallah en marge de la rencontre pour expliquer le caractère unique dont s’est prévalue l’opération menée par Air Algérie avec brio, compte tenu du peu de temps dont disposait la compagnie nationale pour mobiliser ses troupes.
“Un Khartoum bis, pourquoi pas”, a déclaré M. Bouabdallah, assurant de la disponibilité de la compagnie pour répondre présente s’il y a lieu d’instaurer une nouvelle fois un pont aérien entre l’Algérie et l’Angola, pays hôte de la prochaine Coupe d’Afrique des nations prévue dans la première décade de 2010. Un scénario peu probable, cependant, de l’avis du premier responsable d’Air Algérie qui estime que “les Verts ne seront pas en territoire hostile”, précisant que l’État ne prêtera pas main forte pour rééditer la même opération.
“Les sponsors sont les bienvenus”, scandera-t-il pour continuer à signifier que tous les espoirs sont permis pour que les supporters puissent partir en masse encourager leur équipe adulée.
En attendant cette grande occasion, M. Bouabdallah a affirmé que “les 12 000 passeports recueillis par les agences d’Air Algérie ont été remis à leur propriétaire à l’exception de 1100 qui vont être restitués incessamment”.
Les préparatifs ont déjà commencé au niveau d’Air Algérie qui demeure tout de même dépendante du nombre de places qui seront allouées à l’Algérie pour adapter son programme de vols.
“Nous avons prévu 3 000 places fermes”, indiquera M. Bouabdallah. Et d’ajouter : “ça sera aux agences de voyages de profiter de cette opportunité pour préparer des packages.
” La compagnie nationale continuera pour sa part de vendre des billets dans ses propres agences.
Amar Tou, ministre des Transports, a quant à lui saisi cette opportunité pour servir à l’assistance un discours qui a laissé perplexe plus d’un. Louant les mérites d’Air Algérie, il ira jusqu’à reconnaître que la compagnie nationale a été quelque peu lâchée.
“Nous avons laissé tomber Air Algérie”, dira-t-il précisément et d’annoncer qu’aujourd’hui “nous avons besoin d’une compagnie forte”. Suivront ensuite des promesses faites à un public très attentif qui n’en perdait pas une miette. “Nous ferons en sorte de réhabiliter le personnel de la compagnie dans son intégralité en dotant Air Algérie de tous les moyens nécessaires à commencer par une flotte conséquente comme par le passé”, insistera-t-il et d’annoncer qu’outre les Boeing et les ATR prévus déjà en commande, d’autres avions devraient être acquis.
Un discours très applaudi du reste par un personnel qui ne demande qu’à voir pour le croire…
par Nabila Saïdoun
Liberté