1- Ressentez la faim
Essayez de ne rien manger pendant quatre heures. Si cette idée vous effraie, il se peut que vous ayez peur d’avoir un malaise. Vous pourrez vérifier concrètement qu’il ne se passe rien de dramatique !
Le conseil le but est de nouer une relation sereine à la nourriture. Pendant ce petit jeûne, vaquez à vos occupations sans guetter les signaux de votre corps, mais en les laissant venir à vous.
2- Installez une routine
Pour ressentir physiquement la faim puis la satiété, vous devez en faire régulièrement l’expérience. Prenez vos repas à heure fixe et le même petit déjeuner tous les matins. Après dix jours, vous devriez ressentir la faim juste avant l’heure de manger, mais aussi mieux percevoir votre seuil de rassasiement.
Le conseil évitez les saveurs nouvelles. Il est plus facile de repérer son seuil de satiété avec des aliments familiers.
3- Concentrez-vous sur le goût
Prêtez attention aux premières bouchées. Ce sont elles qui nous renseignent sur la saveur de l’aliment. Cet « arrêt sur saveur » est essentiel car nous fantasmons le goût des bouchées suivantes. Ce qui explique que l’on puisse avaler jusqu’à la dernière bouchée un gâteau au chocolat médiocre parce qu’on le fantasme délicieux. Lorsque l’on prête réellement attention au goût, vient le moment où il y a fléchissement du plaisir à manger. Le goût a changé, on peut s’arrêter.
Le conseil prenez de petites bouchées. Utilisez vos dents, votre langue et votre palais. Posez vos couverts pendant que vous mastiquez
4- Ralentissez
Il faut à notre organisme entre quinze et trente minutes pour que les signaux de rassasiement soient perçus et enregistrés. Le message entre estomac et cerveau n’est pas instantané, certains enzymes impliqués dans le déclenchement de la satiété ne sont libérés qu’une trentaine de minutes après le début du repas. En mangeant trop vite, on a toujours tendance à surmanger.
Le conseil étirez votre repas sur au moins une demi-heure. Que votre nourriture soit bonne ou médiocre, dégustez-la en gastronome, avec lenteur.
5- Faites une pause au milieu du repas
Interrogez-vous. Avez-vous toujours très faim, moyennement faim, presque plus faim ? Si vous vous sentez repu, arrêtez-vous là. Même si vous pensez qu’il vous reste de la place pour le gâteau au chocolat. Dites-vous que vous l’apprécierez encore davantage plus tard. En revanche, si la faim vous tenaille encore, poursuivez votre repas.
Le conseil interrogez-vous couverts posés et bouche vide. Le meilleur critère indiquant que l’on est modérément rassasié est le plaisir que l’on prend à manger : quand il commence à faiblir, c’est que l’on a assez mangé.
6- Chassez les parasites
Vous êtes à table, devant votre assiette. Chassez les parasites autour de vous. Ne lisez pas le journal, ne regardez pas la télé, ne vous lancez pas dans un débat politique passionné. Soyez à ce que vous faites : simplement manger.
Le conseil pratiquez des pauses régulièrement. Un temps pour parler et écouter, un autre pour vous nourrir : peu à peu, cette alternance se fera naturellement.
7- Pratiquez la modération
Il existe trois moyens simples pour manger avec mesure et conscience. • Manger de tout, lentement, en vous concentrant bien sur la saveur des aliments, et laisser l’excédent de nourriture dans votre assiette. • Réduire la taille de vos portions de départ et vous interroger en cours de route sur vos besoins. • Réduire le nombre de plats du repas (cela vaut surtout pour les gros mangeurs) ou ne prendre qu’une seule portion de chaque plat (pour les grignoteurs).
Le conseil acceptez les temps morts entre les plats.
8- Identifiez vos envies
Vous êtes à deux doigts de vous jeter sur un paquet de cookies… Pourquoi pas ? Mais avant de passer à l’acte, interrogez-vous : est-ce de l’envie ou de la faim ? Si c’est de la faim, mangez. Sinon, demandez-vous ce qui motive votre envie. A ce moment précis, êtes-vous triste ? stressé ? en colère ? euphorique ? Avez-vous besoin de réconfort ? En effet, nos pulsions et nos fringales sont souvent le signe d’une perturbation d’ordre émotionnel : nous mangeons pour éviter d’être trop envahis par une émotion. Qu’elle soit positive ou négative. Laissez venir les réponses sans les trier. Ensuite, buvez un verre d’eau, allez faire un tour, passer un coup de fil. Il s’agit de mettre votre envie à l’épreuve. Si elle perdure, mangez ces biscuits avec plaisir, sans culpabilité. Il y a de fortes chances pour que le travail préalable sur vos émotions vous aide à rester dans les limites du raisonnable.
Le conseil à chaque "crise de tentation", essayez de noter sur le même carnet les émotions qui y sont associées, sans les censurer. Peut-être finirez-vous par remarquer que ce sont souvent les mêmes qui reviennent.
9- Ne mangez pas pour plus tard
La peur du manque, la crainte des lendemains poussent à manger comme si l’on faisait des provisions « au cas où »… Cette peur, caractéristique des tempéraments anxieux, est souvent induite par les régimes. Leur violence pour le psychisme et l’organisme est telle que l’on s’en défend en accumulant la nourriture, en surmangeant.
Le conseil revenez au moment présent, demain est un autre jour. Ici et maintenant, quel est le degré de votre faim ? Mangez uniquement en fonction de cette donnée. Souvenez-vous, il y a des pâtisseries partout…
10- Soyez seul juge de vos besoins
Manger pour faire plaisir, se resservir pour ne pas vexer, engloutir son assiette sans lever le nez pour se protéger d’un climat agressif… Le groupe fait facilement émerger des comportements dysfonctionnels. C’est pourquoi il est primordial de rester branché sur ses besoins réels. Ne tenez pas compte des injonctions des uns et des autres, gardez votre cap. Evaluez votre satiété, arrêtez ou continuez même si vos compagnons font l’inverse. Quoi qu’il arrive, restez toujours centré sur vos sensations corporelles.
Le conseil si vous avez envie, une fois de temps en temps, de faire un vrai repas de banquet, duquel vous ressortirez avec la sensation d’avoir effectivement trop mangé, faites-le sans hésitation ! Vous êtes dorénavant dans une dynamique qui vous permettra de vous réguler les jours suivants.