Une seule réponse au mépris et à la médiocrité: le boycott Le boycot en avril prochain sera massif, principalement dans les grandes villes, mais l’administration est déjà prête à forurnir des chiffres faux de participation. A la Naegelen disent les vieux militants du PPA. Bouteflika sera “élu” par l’administration à 71% de voix avec un taux de participation de 82% du corps électoral. La réalité des chiffres sera bien sûr différente (le chifre à l’envers est 28% qui correspondra à la réalité).
Les élections en Algérie n’ont aucun sens pour une raison bien simple. Dans un pays où la justice n’est pas autonome, toute élection est nulle et non avenue. Pourquoi? Imaginons que le candidat Fawzi Rebaïne obtienne 19% des voix et que Bouteflika obienne 17% (son score probable) avec un taux de participation de 28%.
Que va-t-il se passer?
Zerhouni va proclamer Bouteflika élu à 71% (il inversera les chiffres comme d’habitude) et le candidat Fawzi Rebaïne sera battu avec le chiffre de 1,9% (Zerhouni mettra une virgule à son score). Dans un pays où les institutions sont respectées, Fawzi Rebaïne porterait plainte et la juste invaliderait les résultats donnés par le ministère de l’intérieur. Dans un pays où la justice n’est pas autonome, la plainte de Fawzi Rebaïne sera rejetée et il sera poursuivi pour dépôt abusif de plainte. Houkoumat micki!
Sur quoi je me base pour avancer que Bouteflika n’aura pas plus de 17% des 28% des votants? Il est le président le plus impopulaire que l’Algérie ait jamais eue.
L’Algérien moyen, qui n’a jamais été à l’école, se demande comment se fait-il qu’en 10 ans de pouvoir et avec une manne financière comme l’Algérie n’en a jamais eue par le passé, le pays est si pauvre et la corruption si généralisée.
L’électeur algérien, même analphabète, n’est pas pas plus bête que l’électeur français moyen ou américain.
Les Algériens qui ont un certain niveau d’instruction et qui lisent la presse et qui influencent les discussions de famille vont exposer leurs point de vue selon lequel Bouteflika est incohérent d’un discours à un autre.
En juillet 2008, devant les maires d’Algérie, il a dit publiquement, discours retransmis à la télévision, que la politique économique qu’il a suivie a été un échec. Les gens se rappellent qu’il a lui-même dit que son bilan est négatif. Pourquoi alors voteront-ils pour lui?
A Tlemcen et à Tiaret, il a dit que les “repentis” islamistes ont fait du mal au pays. Mais en 2000, il avait déclaré que la première violence avait été l’annulation des élections.
L’électeur se perd devant ces incohérences répétées. C’est un jeu d’enfants de relever les contradictions au gré des discours de Bouteflika qui montre qu’il n’a pas de position ni sur l’armée, ni sur les islamistes, ni sur l’économie, ni sur la religion…
Et cerise sur le gâteau, il a déclaré récemment que ceux qui critiquent l’Algérie à partir de l’étranger doivent demander pardon au peuple algérien.
Qu’un candidat, président depuis dix ans, confonde critique du gouvernement et dénigrement contre le pays, c’est grave.
Dans la culture politique de Bouteflika, être dans l’opposition et se battre pour l’alternance électorale, c’est trahir son pays.
Je ne me suis jamais fait d’illusion sur Bouteflika depuis le début, et je maintiens qu’il n’y avait pas un SEUL collaborateurr de Boumédiène qui était politisé.
Boumédiène avait appliqé un mot de Clémenceau qui disait : “si un chef veut briller, il faut qu’il s’entoure d’imbéciles”.
Mais je me demande à quel jeu jouent les généraux? Pourquoi ils ne désignent pas quelqu’un qui soit d’accord avec eux et dont le niveau est supérieur à celui de Bouteflika?
C’est quand même facile de trouver cet oiseau parce que le niveau de Bouteflika est si bas. Il y a parfois des questions auxquelles même un professeur d’université ne peut répondre.
Une seule réponse au mépris et à la médiocrité: le boycott
Cordialement
Le Quotidien d’AlgÃrie, le journal de l’Ãveil algÃrien - Une seule rÃponse au mÃpris et Ã* la mÃdiocritÃ: le boycott